Subventions américaines l'UE veut des "baisses réelles" des aides internes US (Fischer)
L'Union européenne veut que les Etats-Unis offrent à Genève des "baisses réelles" des soutiens internes qu'ils apportent à leur fermiers, a affirmé jeudi à Genève la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel.
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"Une offre cosmétique n'est pas suffisante pour nous. Nous avons besoin de réductions réelles, en particulier de la part des Etats-Unis sur les soutiens internes", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une réunion des négociateurs européens avec les ministres des 25 Etats membres de l'UE. A la différence des subventions à l'exportation de produits agricoles, dont l'élimination d'ici 2013 a été acquise à Hong Kong en décembre dernier, "la question des soutiens internes est cruciale", a expliqué Mme Fischer Boel. De son côté, le commissaire au Commerce, Peter Mandelson, a répété que l'UE n'était pas "enfermée dans une tranchée".
"Si les circonstances le permettent, l'UE est prête à avancer et à se rapprocher de ce que le G20 (des grands pays émergents) a mis sur la table", a-t-il dit. Alors que le cycle de Doha de l'OMC arrive à un "tournant", "tout le monde peut se permettre de faire un compromis mais personne ne peut payer le prix d'un échec", a estimé le principal négociateur européen. "Nous avancerons sur la base de ce que les 25 Etats membres veulent nous voir faire", a encore dit M. Mandelson, interrogé sur les réserves exprimées par la France sur les positions prises à Bruxelles. Pour M. Mandelson, "la vision dominante au conseil était très claire, sur le mandat (de la Commission), sur nos objectifs de négociations et sur les circonstances nous permettant de faire preuve de flexibilité".
S'agissant de la baisse des tarifs agricoles, volet de la négociation agricole pour lequel la France est vent debout contre la Commission européenne, Mariann Fischer Boel a précisé que le rapprochement avec le G20 portait "sur les baisses moyennes", l'UE se réservant la possibilité de protéger des "produits sensibles". Selon une source communautaire, il n'est pas question que les Européenss s'alignent sur le G20 pour la réduction des tarifs aujourd'hui les plus élevés, notamment parce que cela concerne la viande de boeuf. Si la baisse des tarifs négociée pour ce produit était de 60%, l'UE n'irait pas au delà d'une réduction de 30%, selon cette même source. En échange, les Européens accepteront, ce qui est déjà prévu dans leur offre agricole du 28 octobre 2005, une augmentation substantielle des quotas d'importation accordés aux grand exportateurs de viande bovine. "Quel que soit l'accord que nous passions, même sur la base de notre offre d'octobre dernier, l'agriculture européenne devra en payer le prix", a souligné la commissaire à l'Agriculture.
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